Filtres plantés de roseaux
Ces aménagements sont conçus pour des communes de 2000 Equivalent Habitant* qui représentent près de 70% des communes françaises (36 500 au total).
Ils sont constitués généralement de 2 étages :
- Le premier étage constitué d’un filtre vertical nitrifiant*
- Le second étage constitué d’un filtre horizontal dénitrifiant*
Ils peuvent remplacer les stations d’épurations traditionnelles dites à boue activée, plus énergivores (en termes de construction et d’exploitation).
Le principe
Le filtre vertical est constitué d’un volume de granulats de différents calibres dont la surface est plantée de végétaux macrophytes (Phragmites australis). L’effluent est uniformément épandu sur la totalité de la surface du filtre et va percoler verticalement, par gravité.
Les matières organiques en suspension sont retenues mécaniquement en surface du massif. Au sein de la rhizosphère* (faune et flore du sol vivant autour des racines des végétaux), les exsudats racinaires (sucres, enzymes, oxygène) favorisent la croissance microbienne et donc la dégradation des matières organiques (Azote, Carbone, Phosphore) en éléments minéraux. Cette phase aérobie, appelé nitrification*, requiert une bonne oxygénation de l’eau (alimentation par bâchées de l’effluent). Grâce à son appareil racinaire et rhizomateux développé, le roseau assure également un décolmatage et une oxygénation du massif.
La gestion raisonnée de ces aménagements est donc une condition sine qua none à leur bon fonctionnement.